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Des instruments très contemporains

Dans les années 1930, la K.A.V. crée une version bretonne de la cornemuse écossaise, le biniou braz. Celui-ci, ainsi que la bombarde, sont alors dotés d'une gamme tempérée, différente de celle des instruments traditionnels. Le développement des bagadoù, dans les années 1950, verra les sonneurs se tourner vers l'instrument écossais original. Le terme « biniou braz » continue cependant d'être utilisé pour désigner la grande cornemuse écossaise.

La création de nombreux bagadoù et notamment de bagadoù d’enfants, nécessite dans les premières années de BAS une importante production de biniou dont des modèles à deux bourdons.

Yaouankiz Breiz de Rennes, bagad d'enfants, dans les années 1950. Collection privée.

 

Biniou braz Dorig Le Voyer à deux bourdons, Dasson an Awel. Photo Myriam Jégat.

Biniou braz Dorig Le Voyer à un bourdon, Dasson an Awel. Photo Myriam Jégat.

 

Les instruments évoluent

Depuis plusieurs décennies, les instruments ont subi des modifications constantes destinées à les rendre à la fois plus fiables, plus faciles à jouer et plus performants.

 

 

A partir des années 80, des bombardes "alto" et "ténor" (puis basse) ont été développées pour renforcer le spectre sonore du bagad et lui donner des possibilités d'harmonies plus riches.

 

 

Les tambours connaissent une évolution semblable. À l’origine, ils étaient empruntés aux fanfares, avec leur peau d’origine animale. Bientôt les bagadoù importent des instruments écossais, à peau synthétiques. Aujourd’hui, les batteries se sont agrandies de nombreuses percussions, variables selon les choix propres des groupes.

 

Bagad Plougastell. Photo Maureen Sicard.

Les tambours napoléoniens de la K. A. V. Droits réservés.

 

Le biniou bihan (ou biniou kozh) fait un retour en force dans le jeu de couple binioù-bombarde, mais aussi en bagad en parallèle de la grande cornemuse.

 

Tous ces instruments bénéficient pour leur perfectionnement des technologies d'aujourd'hui.

 

Illustration en bandeau : Bagad Hiziv d'Hennebont. Photo Myriam Jégat.