Le fest-noz à l’Unesco : premier bilan - Ronan Guéblez

Le fest-noz à l’Unesco : premier bilan - Ronan - Gueblez by BCD/Sevenadurioù

L’inscription du fest-noz sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco consacrait la reconnaissance de la culture bretonne dans son ensemble, à l’issue de 50 ans d’un renouveau dont le point de départ fut le lancement du premier fest-noz « moderne ». Cette inscription a été accueillie souvent avec enthousiasme, parfois avec un sentiment d’inutilité, voire, il faut le dire, avec dédain de la part de certains médias nationaux. Elle prévoyait aussi un plan de sauvegarde dont Ronan Guéblez tirera un premier bilan.
Un observatoire du fest-noz est en place : il montre une lente érosion en nombre et en fréquentation, en dehors de la période estivale, même si le fest-noz reste un phénomène de masse. Les causes - offre plus diversifiée en loisirs et banalisation du fest-noz, rançon de son succès - sont aggravées par une moindre rentabilité financière, et une affiche parfois moins attractive. Jusqu’ici, aucune mesure concrète de soutien n’a été décidée. De plus, l’inscription du fest-noz a pesé dans la reconnaissance récente des pratiques en amateur, mais la portée de cette avancée considérable dépendra du décret en cours de rédaction.
Pourtant le fest-noz est un modèle d’exercice des droits culturels puisqu’organisé presque toujours par des bénévoles. Un défi majeur de la politique culturelle d’une Bretagne désormais urbanisée est que les habitants de ses territoires gardent l’envie, héritée de la société rurale, d’organiser leur culture : le fest-noz peut constituer le laboratoire d’une telle politique.

Biographie

Après des études d’ingénieur Agronome à Rennes, Ronan Guéblez est embauché début 1983 par l’ITP (Institut Technique du Porc) comme ingénieur en Génétique Porcine. Dès 1990, il commence à chanter régulièrement en fest-noz, en kan ha diskan avec Denez Prigent, puis Nolùen le Buhé et, à partir de 1992, Marthe Vassallo. Le lancement du groupe de fest-noz Loened Fall en 1996 accentue cette évolution. Début 2000, il devient maire de sa commune de résidence de l’époque, Saint-Péran ; il y lancera les concerts dans l’église (60 concerts programmés depuis 2006) et un « Espace Musique Trad » avec  ateliers, cours et stages. Deux ans plus tard, il quitte l’ITP et devient intermittent du Spectacle. En 2007, il est élu président de l’association Dastum, avec la volonté d’ouvrir l’accès des fonds au plus grand nombre.

 

3e Rencontres internationales du patrimoine culturel immatériel en Bretagne

Dans le prolongement des rencontres organisées en 2008 et 2012, Bretagne Culture Diversité et le collectif PCI-Bretagne ont organisé les 08 & 09 décembre 2016 les 3e Rencontres internationales du patrimoine culturel immatériel (PCI) en Bretagne.

Proposé par : Bretagne Culture Diversité