Landerneau, port de commerce

Plan de Landerneau, vers 1756. Les Tablettes rennaises : Ms 0310.

Auteur : Jean-Pierre Thomin / août 2019

Nichée au fond de la rade de Brest et enjambant l’Élorn, la ville de Landerneau est indissociable de son port. C’est en effet lui qui entraîne le développement de la cité finistérienne, l’érigeant même au xviiie siècle parmi les interfaces maritimes majeures de la péninsule armoricaine.

Longtemps négligé par l’historiographie, le port de Landerneau est sans doute, grâce à l’importance de son trafic et au dynamisme de son négoce, le cinquième ou le sixième port de commerce breton au xviiie siècle, après Nantes, Lorient, Saint-Malo et Morlaix. Brest n’exportant rien doit être considéré comme un port d’approvisionnement de la Marine. C’est si vrai que le président des négociants brestois écrit en 1819 : « Landerneau est devenu le vrai port de commerce de Brest ». Cette situation s’explique par plusieurs facteurs. Ville-carrefour, dès l’Antiquité, au premier point de passage de la rivière, elle draine les marchandises de l’arrière-pays et principalement les toiles de lin, les grains puis les cuirs, facilement exportables. La présence de la Marine royale à Brest depuis la fin du xviie siècle lui assure la protection mais aussi des marchés considérables en vin, fournitures navales et fer, qui constituent des cargaisons de retour pour les navires. Le négoce en tire des profits qui font sa prospérité. Lire la suite de l’article sur le site bécédia

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