Brest, place forte maritime

Le château vu de la mer. Photo : S. Deniel. Wikimédia.

Au fond d’une vaste rade de 180 km2 s’ouvrant, par un goulet, sur la route maritime courant du sud au nord de l’Europe, le site de Brest était destiné à voir s’installer un port de premier ordre.

Un site occupé depuis l’Antiquité

Vers 300 apr. J.-C. on y bâtit un complexe fortifié,  qui résista encore aux Normands au début du Xe siècle. Mais le port lui-même, installé dans une courte ria, ne fut guère fréquenté avant le XIVe siècle : devenue tête de pont des Anglais en Bretagne, Brest servit de havre à leurs vaisseaux puis revint aux ducs de Bretagne, qui en firent leur principale base maritime, avant de passer à la couronne de France en 1489.

Au cœur des guerres royales

À la fin du XVIe siècle, on renforça le château et la ville, puis, dans les années 1630, sous Richelieu, on installa un chantier naval sur les rives de la Penfeld. Mais c’est sous Colbert, ministre de la Marine de 1669 à 1683, que Brest devint le principal arsenal maritime français, le port étant réaménagé et ses défenses modernisées. Au siècle suivant, cette politique fut amplifiée, des bâtiments (magasin général, bagne), des formes et des bassins furent construits dans la ria élargie. De la fin du XVIIe siècle à la Révolution, c’est de Brest que furent lancées des escadres contre l’ennemi anglais et anglo-hollandais, ou, lors de la guerre d’Amérique (1778-1783), les convois destinés aux insurgés ; de même, c’est de Brest que partirent les expéditions scientifiques de Bougainville (1766) puis de Lapérouse et Fleuriot de Langle (1785). Ces sorties se soldèrent souvent par des échecs ou des désastres (batailles de Bézéviers [1690], des Cardinaux [1759], etc.), malgré quelques faits d’armes (combat de la Surveillante, en 1779).

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